Augmentation mammaire par prothèses : comment faire le bon choix ?

Augmentation mammaire par prothèses: comment faire le bon choix ?

Avant une augmentation mammaire, au moins deux consultations avec le chirurgien sont nécessaires pour répondre aux questions essentielles et choisir des implants adaptés à la morphologie, la qualité de peau et le mode de vie de la patiente.

Prothèses rondes ou anatomiques ?

  • Anatomiques : Forme en goutte, aspect naturel avec un volume plus important dans la partie inférieure du sein. Cependant, elles présentent un risque de rotation pouvant altérer le résultat esthétique.
  • Rondes : Décolleté plus bombé, mais la différence avec les anatomiques reste faible en position debout, car la gravité redistribue le gel de silicone. Elles offrent aussi plus de sécurité, car une rotation n’altère pas la forme du sein.
  • Alternative hybride : L’augmentation mammaire composite combine une prothèse ronde avec un lipofilling (injection de graisse) pour un rendu plus naturel.

Implant devant ou derrière le muscle ?

Trois options existent :

  • Derrière le muscle (rétro-musculaire) : Convient aux patientes avec peu de glande mammaire (bonnet A ou B). Résultat plus naturel et risque réduit de complications comme la contracture capsulaire.
  • Devant le muscle (rétro-glandulaire) : Convient aux patientes avec suffisamment de glande mammaire pour bien recouvrir l’implant. Moins douloureux, mais risque accru de visibilité et de palpabilité des implants.
  • Dual Plan (technique la plus utilisée) : Implant partiellement sous le muscle, offrant un bon compromis entre naturel et durabilité.

Comment choisir le volume des implants ?

Trois méthodes aident à déterminer la taille idéale :

  • Photos avant/après : Comparaison avec des résultats obtenus sur d'autres patientes.
  • Essayage avec prothèses externes : Permet de visualiser le rendu sous les vêtements.
  • Simulation 3D (logiciel Crisalix) : Modélisation virtuelle pour anticiper le résultat.

Quelle est la durée de vie des implants ?

Contrairement aux idées reçues, il n’y a plus de nécessité de les remplacer tous les 10 ans. Un changement est envisagé en cas de :

  • Gêne esthétique (modification de la poitrine due à l’âge, grossesse, perte de poids).
  • Complication médicale (rupture, coque).

Un suivi régulier est recommandé, notamment après 45 ans avec une mammographie tous les deux ans.

Y a-t-il un risque accru de cancer ou de maladie auto-immune ?

  • Cancer : Les implants macro-texturés, notamment les modèles ALLERGAN, ont été associés à un risque extrêmement rare de lymphome anaplasique, ce qui a conduit à leur interdiction en France. Les prothèses actuelles (lisses ou micro-texturées) ne présentent pas ce risque.
  • Maladies auto-immunes : Aucune étude scientifique n’a démontré de lien entre implants mammaires et maladies auto-immunes.

Quel est le coût d’une augmentation mammaire ?

Le prix varie en fonction de plusieurs facteurs :

  • Complexité de l’intervention (asymétrie, malformation).
  • Actes associés (lifting, lipofilling).
  • Type d’implant utilisé.

L’intervention est principalement esthétique et donc non prise en charge par la sécurité sociale, sauf dans certains cas médicaux (absence totale de développement mammaire, bonnet inférieur à A, malformation, reconstruction post-mastectomie).

Un devis précis est établi après consultation avec le chirurgien.

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